Le Ministère de l’éducation nationale a été appelé, à l’issue d’une année scolaire normale, réussie grâce au dialogue et à la synergie construite entre tous les acteurs et partenaires du système scolaire algérien, à une opération d’examination de plus de 3 millions et demi de candidats, entre le recrutement des enseignants, l’examen de niveau (formation à distance), la 5ème, le BEM et le BAC.
Si les premières opérations d’examination se sont déroulées dans des conditions normales, dans le format de déroulement du Baccalauréat, les épreuves du BAC, quant à elles, ont subi une série d’attaques informationnelles massives (faux sujets) sur internet, à travers des pages et sites sur les réseaux sociaux, avant, pendant et après les épreuves. C’est dire que l’examen du BAC a concentré toute une énergie et un arsenal technologique et télématique impressionnants, eu égard aux enjeux qu’il cristallise au sein de la société et des espoirs qu’ils suscitent chez les familles algériennes.
A l’issue de la deuxième journée, et suite aux enquêtes menées avec diligence par les services compétents, des correspondances étaient établies entre des sujets diffusés chaque soir, à des heures tardives, et les contenus officiels des épreuves de l’examen. Cette diffusion des sujets a concerné la filière Sciences expérimentales et par ricochet trois autres filières ayant des matières communes avec la précitée. S’il peut être affirmé que les candidats, consultant des pages sur les réseaux sociaux, ne croyaient pas en la teneur des dizaines de sujets (souvent faux), majoritairement, le reste des élèves continuaient à travailler normalement en comptant sur leurs propres ressources. C’est pourquoi il a été décidé, prioritairement, d’assurer un déroulement normal pour les filières.
Les enquêtes diligentées immédiatement ainsi que les mesures élaborées selon des protocoles précis ont permis notamment au centre de prévention et de lutte contre la criminalité informatique et cybercriminalité de la Gendarmerie nationale, d’identifier les plateformes d’échanges (plus de 15) ainsi que les profils face book (150 identifiés dont certains domiciliés à l’étranger).
De manière générale, en matière de déroulement de l’examen, les premiers éléments de conclusion font ressortir, sur un plan interne, la restriction des pratiques traditionnelles de triches et fraudes dans les salles d’examen, à concurrence de 20%, rapidement détectées par les acteurs de l’éducation: copiage, usage de documents miniaturisés ; l’exclusion de fraudeurs : 221 candidats pour usage des technologies de la communication (téléphone portable), des sanctions contre le retardataires : 907 cas dont 728 candidats libres (8O%) et 179 candidats scolarisés (20%).
La fraude, sur intervention externe aux classes d’examen, par diffusion des sujets de la filière Sciences Expérimentales, au nombre de sept, appellent des décisions fermes à l’égard des auteurs de cette démarche, dans le sens largement partagé par la communauté éducative,en matière de préservation de la crédibilité du BAC et des principes de mérite, d’équité, et d’égalité des chances entre tous les candidats.