Le financement de l’Education

Les dépenses publiques d’éducation sont assurées pour une grande part par l’Etat et dans une moindre mesure par les collectivités locales (communes et wilayas).

En effet, et à l’exception des dépenses liées au gardiennage et à l’entretien des écoles primaires assurées par les communes, l’Etat prend en charge la quasi-totalité des dépenses de personnel pédagogique, administratif, technique et de service des trois niveaux d’enseignement (primaire, moyen et secondaire).

La totalité des dépenses d’équipement et des dépenses à caractère social (interventions publiques) sont à la charge de l’Etat, de même que les dépenses de fonctionnement des établissements  d’enseignement moyen et d’enseignement secondaire général et technique.

Les communes financent la totalité des dépenses relatives au fonctionnement des écoles primaires (maintenance, eau, gaz, électricité, téléphone, fournitures de bureau et pédagogiques, produits d’entretien,…)

Les wilayas prennent en charge les grosses réparations des établissements d’enseignement moyen et d’enseignement secondaire général et technique.

Pour l’exercice 2015, le budget annuel s’élève à plus 789 Milliards de DA (plus de 696 milliards DA pour le fonctionnement et plus de 93 milliards pour l’équipement),

 Actions de soutien à la scolarité :

L’Etat consacre aux actions de soutien à la scolarité un budget conséquent et des efforts soutenus en vue d’assurer l’égalité des chances et l’équité entre tous les élèves et garantir leur scolarité dans de bonnes conditions, à travers notamment  les mesures suivantes:

1- l’allocation de scolarité de 3.000 DA, d’une enveloppe globale de  9 Milliards DA, instituée par son excellence le Président de la République est servie annuellement, au début de la rentrée scolaire, à 3 Millions d’élèves nécessiteux en vue de faire face à l’achat des fournitures scolaires.

2- la gratuité du manuel scolaire : les manuels scolaires sont remis gratuitement à plus de  4 Millions d’élèves dont, notamment, les élèves bénéficiant de l’allocation de scolarité, de l’ensemble des élèves du préscolaire et de première année primaire et des enfants des personnels du secteur de l’éducation, soit près de 50% de l’effectif global des élèves scolarisés, tous cycles confondus. Cette opération est dotée d’une enveloppe de 6,5 Milliards DA.

3-  l’alimentation scolaire: en plus de sa dimension sociale, l’alimentation scolaire joue un rôle éminemment éducatif en assurant (en 2014-2015) une ration alimentaire équilibrée à 3.301.000 élèves à travers 14.640 cantines scolaires, soit 85 % des élèves du primaire (99% des élèves du sud).

4- le transport scolaire: le transport scolaire constitue un apport appréciable à la régularité de la scolarité des élèves dans les zones éloignées ou enclavées. Le parc qui compte 5.694 bus est mis à la disposition des communes concernées et assure le transport à près de 700.000 élèves.

5- la santé scolaire: le Ministère de l’éducation nationale en coordination avec le Ministère de la santé, de la population et de la réforme hospitalière veille à la santé des élèves à travers 1.485 unités de dépistage et de suivi sanitaire (UDS) implantés dans les établissements scolaires.

En 2014-2015, les UDS sont encadrées par 5.903 personnels médicaux, soit : 1.539 médecins  généralistes, 1.329 chirurgiens dentistes, 1.067 psychologues scolaires et 1.968 agents paramédicaux.

Les équipes médicales sont, notamment, chargées d’examiner systématiquement les classes-cibles (tous les élèves de première année de chaque cycle). Ces visites médicales permettent de repérer les problèmes de santé des élèves pouvant entrainer des difficultés ultérieures d’apprentissage, telles que les problèmes visuels, auditifs, de déformation de la colonne vertébrale (scoliose), de carie dentaire, de la sphère ORL et de troubles du langage ou du comportement. Les élèves malades identifiés sont orientés vers les centres spécialisés et font l’objet d’un suivi régulier