Examens, tests et certificats sanctionnant les études :
L’évaluation des acquisitions scolaires des élèves et le passage d’un niveau à un autre dans l’enseignement fondamental reposent sur certains principes pédagogiques.
D’abord, l’évaluation est considérée comme une partie intégrante de l’acte pédagogique. Elle permet de déterminer l’effet de l’apprentissage, l’évolution des acquisitions des élèves ainsi que le niveau d’atteinte des objectifs pédagogiques.
Pour cela, l’évaluation prend des formes différentes et en même temps, complémentaires.
1-Le contrôle continu :
C’est l’observation quotidienne, de l’activité des élèves, de leurs comportements, de leurs démarches intellectuelles et des stratégies qu’ils mettent en œuvre dans leur apprentissage.
Le contrôle continu permet de :
- diagnostiquer les points forts et les points faibles dans le processus d’apprentissage, la méthode d’enseignement et les résultats des élèves ;
- s’assurer de la valeur de l’effet au niveau de la compréhension, de l’assimilation et de la rétention des connaissances ;
- réguler, en cas de besoin, la méthode d’intervention et d’adopter une procédure plus convenable.
Dans cette forme d’évaluation, l’enseignant fait appel à une panoplie d’outils, allant d’une simple question jusqu’à des épreuves plus complexes, touchant une ou plusieurs notions, une ou plusieurs unités du programme
2- L’évaluation annuelle ou de fin de cycle :
C’est une évaluation sommative qui permet de déterminer le profil de l’élève et ses résultats à la fin de l’année ou du cycle, et de mesurer sa capacité à poursuivre la scolarité à l’échelon supérieur. Pour cela, des épreuves écrites ou pratiques sont organisées à la fin de l’année ou du cycle, au niveau de l’établissement.
Le passage d’une année à une autre se fait donc sur la base des résultats obtenus aux épreuves communes au niveau de l’établissement et de l’avis du conseil des enseignants.
Pour les élèves des classes de 5ème année primaire, le passage à la 1ère année moyenne est tributaire de la réussite aux épreuves de contrôle continu et à l’examen de fin de cycle primaire organisé au niveau national, et qui comporte des épreuves dans les langages fondamentaux (arabe, mathématique et français).
La scolarité obligatoire est couronnée par le diplôme du Brevet d’Enseignement moyen (BEM).
L’enseignement secondaire est sanctionné par l’examen du baccalauréat.
L’évaluation des résultats d’apprentissage au niveau national :
Le système d’évaluation, devra, progressivement, céder la place à un système dont les démarches, les procédures et les règles qui en constituent les fondements seront orientés vers la mise en place d’un processus dont l’objectif sera d’apprécier le «comportement» des différentes composantes du système et de leurs rendements dans le but de fournir des informations exploitables par les différents agents concernés (élèves, enseignants, parents, chefs d’établissements, inspecteurs, gestionnaires du système,…) mais à des fins différentes en fonction de leurs préoccupations et de leurs niveaux de responsabilité et de décision (famille, groupe classe, établissement, wilaya, administration centrale, institution de recherche).
Dans ce cadre là, le nouveau système d’évaluation répondra aux objectifs visés par le ministère de l’éducation nationale, à savoir :
- contribuer à une meilleure connaissance du système éducatif, éclairer la réflexion sur son évolution, faciliter et orienter la prise de décision.
- responsabiliser les wilayas et les rendre comptables du rendement des établissements.
- amener les chefs d’établissements et les enseignants à se sentir responsables et comptables de la réussite de leurs élèves pour les apprentissages accessibles à tout un chacun.
Dans le cadre des objectifs visés par le ministère de l’éducation nationale, deux objectifs principaux sont assignés au système d’évaluation projeté :
- Fournir des informations sur les niveaux de performance atteints par des populations scolaires déterminées:
- fournir grâce à des études, des informations sur le rendement du système éducatif.
- aider les responsables de la politique éducative à corriger les dysfonctionnements éventuels du système.
- identifier les distorsions existant entre les curricula officiels et les curricula réalisés.
- fournir un éclairage à propos des facteurs associés aux différences de rendement constatées entre écoles, entre classes, entre élèves ou entre d’autres sous-groupes.
- fournir des données de base fiables en matière de rendement scolaire afin de pouvoir tracer les grandes lignes des futures réformes.
- Utiliser les instruments développés, les adapter, les diffuser et contribuer à la création de banques de données et aider à optimiser les processus de sélection et d’orientation:
- aider à la construction d’instruments permettant une meilleure sélection.
- aider à l’optimalisation des processus de sélection et d’orientation.
- contribuer à l’édification d’une banque d’items.
- diffuser les instruments d’évaluation parmi la communauté éducative.
- promouvoir et encourager l’évaluation formative.
- La mise en œuvre de ce système d’évaluation, associée à un certain nombre de mesures qualifiées «d’intrants qualitatifs » permettront de:
- d’améliorer la qualité et la pertinence de l’enseignement dispensé aux niveaux fondamental et secondaire grâce à un meilleur « feedback ».
- de mieux mesurer le niveau des connaissances acquises par les élèves grâce à la formation du personnel aux techniques d’évaluation.
- de concevoir des outils didactiques mieux adaptés aux besoins des praticiens et plus en rapport avec les programmes.
- de mettre en place un système d’information pédagogique mieux adapté aux besoins de la communauté éducative et à même de fournir aux décideurs les outils facilitant le développement des stratégies éducatives à long terme, fondées sur une évaluation fiable du fonctionnement du système et sur des données objectives et quantifiées.
- de restaurer la pédagogie dans sa dimension originelle.
- de fonder la promotion sur des données essentiellement pédagogiques, qu’il s’agisse de la promotion des élèves d’une année à l’autre ou d’un cycle vers un autre ou de la promotion vers différents corps pédagogiques qui devrait désormais se baser sur le mérite pédagogique et scientifique et non plus sur le seul critère d’ancienneté.
Dans le cadre de la mise en œuvre du «Programme National d’Evaluation du Rendement du Système Educatif Algérien », de nombreux travaux ont été effectués à ce jour :
- Réalisation et édition d’une publication sur les «indicateurs du système éducatif» édition 1999 et édition 2000, inspirés des indicateurs de l’OCDE.
- Evaluation du rendement du système éducatif à différents niveaux et dans diverses disciplines, dans six wilayas pilotes :
- 3ème AF: langue arabe, éducation mathématique.
- 6ème AF: langue arabe, éducation mathématique.
- 9ème AF: langue arabe mathématique et langue française.
- 1ère AS : mathématiques.
A ces évaluations est venue s’ajouter : la participation de l’Algérie :
– au projet MLA II initié par l’UNESCO et qui a permis d’évaluer les acquis scolaires des élèves de 2ème année moyenne en Mathématiques et en Sciences liées à la vie courante.
– aux épreuves de compétences et de connaissances : TIMSS (Trends in International Mathematics and Science Study.) en science et mathématiques en 4ème AP et 2èmeAM.
– participation prochaine aux épreuves de compétences et de connaissances PISA (Programme international pour le suivi des acquis des élèves).